Combien d'emplois sont-ils menacés par la révolution digitale et robotique ? Une étude réalisée par deux chercheurs d'Oxford il y a trois ans prévoyait la disparition d'un emploi sur deux (47 %).
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont considéré qu'un emploi était menacé dès lors que 70 % des tâches qui le composent pouvaient être automatisées.
Si ces résultats très inquiétants ont été largement relayés, ils ont également été remis en perspective par une autre étude, de l'OCDE cette fois, qui a estimé qu'il s'agissait plutôt de 9 % des emplois qui étaient menacés.
Aujourd'hui, c'est le Conseil d'orientation pour l'emploi (COE) qui se penche sur le sujet à travers une nouvelle étude. L'organisme, qui dépend de Matignon, estime que 10 % des emplois sont menacés par la numérisation des tâches.
De quoi parle-t-on exactement ? De la robotique, de l'intelligence artificielle, de l'internet des objets, du traitement des données de masse (big data) ou encore de l'impression 3D.
Les progrès spectaculaires réalisés dans ces différents domaines alimentent les inquiétudes autour d'un "futur sans emploi". Les emplois comprenant des tâches répétitives sont les plus concernés, des emplois peu qualifiés comme la manutention ou certaines aides au domicile.
L'étude apporte toutefois un bémol, la destruction d'emplois s'accompagne de créations d'emplois, dans le digital et la robotique notamment. Les progrès technologiques favorisent l'emploi qualifié, voire très qualifié.
Des emplois qualifiés donc, qui vont venir remplacer des emplois peu qualifiés comme la manutention. La question de la formation est donc une des données essentielles pour accompagner la transformation du marché du travail.
Autre piste face à la diminution des emplois, celle du revenu universel, une idée de plus en plus populaire dans le monde occidental et déjà testée dans certains pays comme le Canada ou la Finlande.