Les choses se précisent pour Terra eco. Repris par une partie de la rédaction après sa liquidation judiciaire, le magazine spécialisé dans les questions d'environnement et de développement durable avait permis de revenir en 2017. Le titre annonce qu'il sera de retour en avril.
Il lance une campagne de financement participatif et de recherche d'investisseurs pour renaître sous la forme d'un magazine payant en ligne et d'un semestriel en version papier.
Terra eco inverse son modèle économique
Pour ce relancement, le titre basé à Nantes "va inverser son modèle" indiquent les dirigeants sur le site internet du magazine et sur le site de financement Zeste. "Nous abandonnons le format mensuel pour nous concentrer sur le Web via la création d'un site-magazine."
"L'essentiel de nos revenus proviendra de l'abonnement à nos contenus qui seront payants (en ligne et en format papier). En effet, nous considérons, un peu à contre-courant, que l'information est un produit économique (...) D'autres ressources – secondaires – s'ajoutent aux abonnements, comme les OJNI (Objets Journalistiques Non Identifiés) dont nous vous reparlerons."
Le format papier sera toujours présent "parce que nous aimons prendre le temps de lire en format papier, tranquillement". La revue papier sera éditée tous les six mois.
En recherche de 700 000 euros
Avec une campagne de préabonnement en ligne lancée jeudi, les dirigeants souhaitent atteindre 150 000 euros. Ils ouvrent également le capital de Terra eco (à partir de 1 000 euros) et visent les 550 000 euros.
Placé en redressement judiciaire en juillet 2015, le magazine qui employait une dizaine de personnes avait cessé de paraître fin mars faute de repreneurs. En juin, l'Association des Amis de Terra eco composée de sept anciens salariés du titre soutenus notamment par Mediapart et Greenpeace a racheté ses actifs comme les archives, la base d'abonnés (lire l'article de l'époque Repris par ses anciens salariés Terra eco va revenir).
Le mensuel sans publicité se vendait à environ 30 000 exemplaires, dont la moitié par abonnement.