Leader mondial de certification forestière, la marque PEFC est construite autour de la mise en place d'une chaîne de contrôle, destinée à suivre l'ensemble de la filière bois pour assurer la gestion durable et responsable des forêts sur les marchés du bois et du papier.
Mais pour les imprimeurs, la certification PEFC représente des contraintes à la fois économiques et de gestion. Suite aux récentes révélations du magazine Cash Investigation, la question de l'utilité de la marque PEFC est posée.
Des coûts élevés
Pour Jacques Chirat, Président de l'Uniic et directeur de l'imprimerie Chirat (20,6 millions de chiffres d'affaires en 2016), si proposer du papier issu de forêts gérées durablement est une priorité, en revanche les contraintes informatiques et financières liées à l'utilisation de la marque posent question :
"Lorsque nous payons notre contribution PEFC, elle est basée sur un chiffre d'affaires, pas seulement sur le papier PEFC que nous utilisons, mais également sur les prestations que nous fournissons (routage, prépresse…), avec un barème. C'est cela qui pose problème. Le barème et les coûts générés seraient à revoir." L'assiette de la taxe PEFC est liée à l'ensemble des activités de l'entreprise.
Vers une simplification ?
Les contraintes pour l'imprimeur ne sont pas seulement financières. Elles sont également "informatiques", explique Jacques Chirat : "nous devons assurer la traçabilité, de la commande papier jusqu'au bordereau de livraison, alors qu'il serait si simple que les fabricants de papier puissent certifier PEFC sur la facture."
Quelle serait alors la meilleure solution ? Pour le directeur de l'imprimerie Chirat, la solution viendra de Bruxelles : "Je crois qu'il va y avoir une loi européenne disant que tout papier importé en Europe devra être issu de forêts gérées durablement. Si c'était le cas, il n'y aurait plus de contraintes financières et d'audit tous les deux ans, ce serait la solution".