"Les regroupements sont inévitables, c'est évident. Les sociétés de services en impression numérique commencent à avoir un problème de modèle économique et de surface financière, par rapport aux gros donneurs d'ordre. En ce moment du moins. Pendant deux ou trois ans, je pense qu'il va avoir encore beaucoup de regroupements. Dans quelques années, peut-être que le balancier partira en sens inverse, mais pour l'instant, ce n'est pas le cas.
Ces regroupements sont inévitables parce que nous sommes confrontés à la fois à une diminution des volumes de produits à imprimer et à la fois à la baisse des prix.
Il faut que les acteurs de la chaîne graphique parviennent à réduire considérablement leurs frais généraux et les regroupements y participent grâce à la mutualisation de tous les chapitres des frais généraux (comptabilité, courtiers, commerciaux, communication...). Tout ça doit être mutualisé parce que l'on ne peut plus vraiment agir sur les coûts de production brutes. On peut acheter des machines plus productives, oui, mais il faut aussi réaliser des gains ailleurs.
De plus, les petites entreprises peuvent avoir un problème de crédibilité par rapport aux donneurs d'offres qui n'ont pas tous envie de travailler avec des artisans. Ces donneurs d'ordre peuvent malheureusement juger les boîtes de 15 personnes trop fragiles... Il leur faut une stabilité financière supérieure ce qui est possible avec une plus grosse entreprise..."