Employant 150 personnes, le groupe Tilinvest, implanté dans la région Nord-Pas-de-Calais, compte aujourd'hui quatre sites de production (dans le Nord, l'imprimerie Tilliemopin, spécialisée dans l'impression bobine, et Etanor spécialisé dans l'adhésif, dans le Pas-de-Calais, l'imprimerie Chartrez spécialisée dans l'impression feuille grand format et l'imprimerie Ledoux pour le numérique et la feuille en petit et moyen format, et en Normandie l'imprimerie Gabel possèdant une branche cross média). Matthieu Tillie, son pdg, fait pour nous le bilan de l'année écoulée et nous présente ses projets.
GraphiLine : Quel bilan financier tirez-vous de l'année 2016 ?
Matthieu Tillie : Nous avons un chiffre d'affaires un peu en dessous, entre 24 et 25 millions d'euros.
Le début d'année a été très correct jusqu'en juin/juillet, puis les quatre derniers mois ont été un peu plus tendus, comme sur le marché général. C'est pour moi une année standard, ni une mauvaise année ni une année extraordinaire.
Quels ont été les événements importants de votre entreprise 2016 ?
En décembre 2015 nous avons repris l'imprimerie Gabel située à Rouen (lire Tilinvest continue sa stratégie de croissance externe). Son intégration dans le groupe a réellement commencé en janvier 2016.
Nous avons remplacé une machine chez Gabel par une nouvelle presse, une KBA 5 couleurs plus vernis acrylique, arrivée fin juin. C'était un peu le gros chamboulement de l'année. (Lire L'imprimerie Gabel s'équipe d'une offset KBA Rapida)
Qu'est-ce qui a changé dans votre entreprise en un an ?
Nous nous sommes agrandis avec Gabel. Maintenant nous avons quatre sites et cinq sociétés.
Et nous nous sommes restructurés en interne. J'ai nommé un directeur général pour m'aider à tourner sur tous les sites et nous avons créé un pôle commercial pour organiser un peu plus le groupe avec l'arrivée fin novembre d'un directeur commercial.
Le DG est l'ancien directeur de l'imprimerie Chartrez, Christian Legland, et le directeur commercial s'appelle Sébastien Vermeire, ancien de chez Canon.
Quels sont vos projets 2017 ?
Nous allons fêter les 70 ans de l'imprimerie Gabel au mois de juin. Nous sommes justement en train d'organiser cette soirée d'anniversaire.
Ensuite, nous allons essayer de consolider ce que nous avons. Nous allons aussi peut-être nous développer avec des acquisitions ou autres, selon ce qui se présente...
Nous sommes en fait constamment à la recherche de croissance externe, et c'est une tendance générale, je pense.
Nous cherchons toujours des sociétés complémentaires des nôtres, des sociétés qui puissent nous apporter quelque chose en plus. Aujourd'hui le développement sur de nouveaux marchés se fait plus par acquisition que par création même.
Les objectifs 2017 ?
Nous allons essayer de nous développer un peu plus, d'augmenter le chiffre d'affaires et maintenir les marges. C'est pour cela que nous nous sommes réorganisés en interne.
Et comment voyez-vous l'avenir du secteur ?
Beaucoup de regroupements. Tout le monde se regroupe. Par exemple le géant Cimpress a quand même racheté en France en une année (2015, ndlr) Exaprint et EasyFlyer.
Il y aura de moins en moins d'imprimeurs parce que nous serons regroupés, car l'union fait la force. Et il va vraiment falloir que nous travaillions tous ensemble pour avancer.