Depuis l'alerte lancée par l'ONG Foodwatch en 2015 sur la dangerosité des emballages comme source de contaminations des aliments en huile minérale, les grandes enseignes de distribution prennent des mesures.
En novembre, le groupe Leclerc annonçait qu'il s'engageait à supprimer de ses rayons dès 2017 les emballages alimentaires "présentant des risques de migration" d'huiles dérivées d'hydrocarbures.
Dans le même temps, le Comité français de l'emballage papier-carton (Cofepac) rappelait que depuis 2011 la quasi-totalité des encres utilisées dans l'emballage est sans huiles minérales. Pour Hélène Bassols, Responsable Technique et QSE chez Huber France, le problème de migration vient du recyclage plus que des encres elles-mêmes
Une étude cofinancée par Eco-Emballages fait le point :
"La présence d'huiles minérales dans les emballages est principalement liée à leur présence dans les fibres recyclées. Leur origine est due à l'utilisation d'encres offset dans les papiers graphiques, à l'utilisation de certaines colles, notamment hotmelt, dans l'emballage, et dans une moindre mesure à l'utilisation de certains additifs et auxiliaires de fabrication."
Quelles pistes pour l'avenir ?
Les actions évoquées tendent à limiter les entrées d'huiles minérales dans la chaîne de fabrication et de transformation des emballages, explique l'organisme. Si de nouvelles réglementations voient le jour, les questions de barrière à la migration vers les aliments et de choix d'approvisionnement pour les fibres utilisées seront également posées.