Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Avec l'affaire Fillon, les ventes papier du Canard enchaîné explosent.
L'édition du mercredi 1er février a été vendue à plus de 390 000 exemplaires dans les kiosques, soit environ 100 000 de plus que les ventes moyennes en 2015. Le Canard enchaîné est un hebdomadaire qui paraît chaque mercredi.
Si l'on ajoute aux ventes en kiosques, les abonnements, les ventes à l'étranger et les numéros distribués par les compagnies aériennes, le Canard enchaîné comptabilise pour cette édition près de 500 000 exemplaires imprimés.
Pour le journal satirique, il s'agit de l'une des plus grosses ventes depuis sa création en 1915. Un succès que l'on peut sans doute attribué, au-delà des révélations en elle-même, à la stratégie du journal de diffuser les informations au compte-goutte, comme un feuilleton dont attendrait la suite semaine après semaine.
Le Canard enchaîné est l'un des plus vieux titres de la presse française actuelle et le plus vieux titre satirique toujours actif. Imprimé en grand format (56x36 cm), une formule de moins en moins utilisée dans la presse, le Canard enchaîné s'appuie sur les vieilles recettes pour perdurer : beaucoup de textes, très peu de photos et pas de version numérique.
Sur le site du Canard, qui contient des informations pratiques et très peu de contenu, on peut lire : "notre métier, c'est d'informer et de distraire nos lecteurs, avec du papier journal et de l'encre. C'est un beau métier qui suffit à occuper notre équipe."