Les bloqueurs de publicité ne cessent d'attirer de nouveaux adeptes. Selon le rapport annuel de PageFair, leur utilisation a augmenté de 30 % en 2016, tous supports confondus (ordinateurs, smartphones, tablettes).
Cela représente environ 600 millions d'appareils qui sont équipés d'un adblock dans le monde, dont 380 millions de smartphones (62 %). Pour la première fois, les bloqueurs de publicité sont plus utilisés sur mobiles que sur ordinateurs fixes.
Personne n'avait anticipé
Le phénomène est pour l'instant concentré en Asie qui regroupe 94 % de l'usage des adblockers sur smartphone. En Europe et en Amérique du Nord, les bloqueurs de publicité sont encore principalement utilisés sur ordinateur.
Mais peut-être pas pour longtemps si l'on en croit les déclarations du directeur de PageFair au New York Times : "Il y a eu une augmentation massive d'adblockers dans ces pays, que personne n'a anticipée. En Occident, je m'attends à ce que nous subissions cette même tendance dans un futur proche."
Les deux raisons principales qui poussent les utilisateurs à se munir d'un adblock sont : le désir de ne pas être interrompu dans leur navigation et la sécurité (publicités intrusives).
La montée des bloqueurs de publicité représente une menace pour les éditeurs, qui sont déjà confrontés à la domination croissante de Google et Facebook dans le marché de la publicité en ligne (sur mobile les moteurs de recherche et les réseaux sociaux cumulent 92 % de la pub).
Des mesures pas convaincantes
Pour tenter de sensibiliser les internautes sur ce problème, la plupart des éditeurs leur adressent un message en leur demandant de désactiver leur adblock durant la navigation sur le site.
D'autres éditeurs, comme le site d'informations Les Echos, emploient une méthode plus agressive, obligeant les internautes à désactiver leur adblock pour poursuivre la navigation. Mais le résultat n'est pas vraiment au rendez-vous puisque 77 % des internautes déclarent quitter le site plutôt que de désactiver leur adblock.