Quel modèle économique pour la presse écrite ? Si le numérique continue à gagner du terrain sur le print en terme d'audience, les revenus qu'ils génèrent ne suffisent pas encore à compenser les pertes enregistrées sur le support papier.
D'un point de vue global, les recettes publicitaires sont en baisse, sans compter que Google et Facebook sont de plus en plus voraces. Les moteurs de recherche et les réseaux sociaux captent 68 % de la pub en ligne.
Le ad-free fait débat
Pour tirer son épingle du jeu, la presse écrite pourrait bien adopter un nouveau modèle, inspiré sur ce qui se passe dans les plateformes de musique comme Spotify ou Deezer. Des médias comme le New York Times et le Wall Street Journal réfléchissent à proposer à leurs abonnés numériques une version de leur site totalement sans pub.
Le lecteur qui souscrirait à un abonnement pourrait naviguer sur le journal sans ne plus être interrompu par aucune pub d'aucune manière. Aux États-Unis, l'idée suit son cours, et le terme "d'ad-free" s'invite de plus en plus dans les débats.
Dans un contexte où les recettes publicitaires sont trop minces pour permettre aux médias de subsister et où d'un autre côté les utilisateurs sont de plus en plus nombreux à se munir d'un bloqueur de publicité, cette alternative semble séduisante.
Lors de son dernier exercice, le Wall Street Journal a généré un revenu plus important de ses abonnements que de la publicité.