Paris Normandie, pourquoi l'offre de Rossel n'a pas convaincu ?

La décision quant à la reprise du quotidien Paris Normandie, en redressement judiciaire, sera rendue par le tribunal de commerce de Rouen le 15 mars. Alors qu'il était parti favori pour le rachat du titre, le groupe belge Rossel n'a finalement pas convaincu les juges.

Presse quotidienne — Jeudi 23 février, le tribunal de commerce de Rouen a examiné pour la dernière fois les offres de reprise du quotidien Paris Normandie. Contre toute attente, l'offre de reprise du journal par le groupe belge Rossel, pourtant largement favorite, a été jugée insuffisante par le tribunal de commerce de Rouen.

Trois offres ont été entendues au tribunal : l'offre de continuation de l'actuel propriétaire, Xavier Élie, qui prévoit un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) ; l'offre de la SCIC (Société Coopérative d'intérêt collectif), qui n'a pas été retenue pour cause de financement ; et l'offre du Belge Rossel.

"L'offre de reprise Rossel a été considérée comme une offre de rachat négative", explique Steve Benneteau, membre de la direction fédérale de la Filpac. "Rossel demandait que la dette abonnée soit rapatriée au groupe. Avec cette offre, Rossel ne prenait pas le passif et laissait les créanciers s'asseoir sur les créances. D'autre part, le PSE de Rossel concernait plus d'emplois que celui de Xavier Élie (39 postes contre 33)".

Compte tenu de moyens financiers du groupe belge, les juges ont estimé l'offre avancée par celui-ci, insuffisante et même "arrogante", résume Steve Benneteau.

Selon les différentes sources, les juges semblent favorables à l'offre de Xavier Élie. Le juge commissaire a indiqué que si l'offre de continuation de Xavier Élie n'était pas retenue par le tribunal, l'offre de Rossel serait examinée avec toutes les réserves. Le jugement sera rendu le 15 mars prochain.

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