De grands acteurs européens du numérique, dont le moteur de recherche français Qwant, et le groupe de média allemand Axel Springer, ont déposé une plainte le 6 mars dernier auprès de la Commission européenne pour s'opposer au monopole de Google et d'Android en Europe.
Les membres de l'Open Internet Project (OIP), le collectif d'entreprises européennes à l'origine de cette plainte, visent principalement les contraintes jugées anticoncurrentielles intégrées dans Android.
Lorsque nous achetons un smartphone sous Android, sont automatiquement installées des applications comme Google Maps ou YouTube. La conséquence de clauses contractuelles imposées aux fabricants qui vendent des appareils sous Android. Pour l'OIP, il s'agit d'un abus de position dominante de la part de Google, dont l'OS équipe 81,6 % des smartphones du marché.
L'organisation estime que les pratiques de Google empêchent l'apparition de concurrents dans des domaines clés comme la vidéo, la cartographie ou les recherches sur internet. Ce monopole serait un frein à l'innovation, estime l'OIP.
C'est la seconde fois que l'organisation porte plainte contre Google. La première concernait le comparateur de prix du géant américain. Le géant américain n'a cependant pas de raisons de s'inquiéter dans l'immédiat. Ce type de procédure peut prendre plusieurs années pour aboutir. À long terme cependant, sa position dominante pourrait être ébranlée.