Soutenue par ses salariés Filiber (21) sur les rails de la rentabilité

Le directeur, arrière-arrière petit-fils du fondateur de l'imprimerie, est désormais optimiste sur l'avenir de l'entreprise.

Placée en redressement judiciaire en décembre 2016, l'imprimerie familiale Filiber est en pleine restructuration pour repartir sur de nouvelles bases.

Fondée en 1873 et dirigée par la 5e génération du fondateur, cette entreprise d'impression spécialisée dans les étiquettes sèches et adhésives dans le secteur du vin, jus de fruit, bière et spiritueux emploie 75 salariés à Nuits-Saint-Georges en Côte d'Or.

Des marchés peu rentables

Lors du dernier exercice (fin au 31 mars 2016), l'imprimerie affichait un chiffre d'affaires de 7,57 millions d'euros pour un résultat net négatif, - 772 000 d'euros.

En avril 2016, Alban Filiber inquiet de ces résultats revient dans l'entreprise familiale et reprend les rênes du groupe constitué de l'imprimerie Filiber et de Royer Imprimeur située à Nancy. Le nouveau directeur constate que certains marchés sont à "très très faible valeur ajoutée voire des marchés à perte", nous explique-t-il.

Il décide alors de placer l'imprimerie en redressement judiciaire afin de la remettre en ordre de marche.

Une réorganisation commerciale

"L'ancienne direction est partie sur de gros volumes avec des marchés à très très faible valeur ajoutée. Maintenant, nous nous orientons vers des marchés vitivinicoles beaucoup plus locaux. C'était notre cœur de métier, que nous avons perdu de vue ces dernières années.

Et nous avons dû repenser toute notre production. Nous étions structurés comme un grand groupe, et non plus comme une PME. Il a fallu s'adapter à ces nouveaux marchés."

Les salariés aux côtés du patron 

L'imprimerie s'est défait des marchés peu ou pas du tout rentables, l'étiquette feuille à feuille, pour se recentrer sur le marché de l'étiquette adhésive.

Cette restructuration a nécessité un redimensionnement des effectifs : 27 personnes en moins dont 20 sont des départs volontaires.

De plus, très attaché à l'entreprise, le personnel a consenti à passer à une semaine de 39 heures sur la base d'un salaire de 35 heures. Cette proposition, soumise aux votes des salariés début mars, a été acceptée à 89 %.

"Sans le soutien des fournisseurs, clients et, bien sûr, du personnel conscient de la nécessité de cette restructuration, cette restructuration n'aurait pas été possible."

La sortie de la période d'observation sera discutée très prochainement au tribunal de commerce de Dijon.

"Je suis tout à fait optimiste, l'entreprise étant constituée de collaborateurs compétents et volontaires", souligne Alban Filiber.

Royer Imprimeur aussi en redressement judiciaire

Concernant le second site du groupe, Royer Imprimeur, acquise par Filiber en 2011, l'entreprise d'impression a, elle aussi, été placée en redressement judiciaire le 28 mars, pour les mêmes raisons. L'imprimerie spécialisée dans les étiquettes sèches agricole et alimentaire emploie 23 personnes et réalise un chiffre d'affaires de 4,06 millions d'euros et un résultat net de - 80 600 euros. Un plan de réorganisation est à l'étude.

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