Selon nos informations, le groupe de Franck Rovina, qui compte aujourd'hui 127 salariés, intéresse fortement Paragon, l'imprimeur qui a déjà repris à la barre du tribunal l'imprimerie D'Haussy, l'imprimerie Gresset et Lithotech/Danel. (Lire l'actualité de Paragon).
Placé en redressement judiciaire le 8 mars dernier (l'imprimerie Rault (36) en difficulté) et le 15 mars, le groupe Rault est constitué de l'imprimerie continu Rault (91 personnes), située à Aigurande dans l'Indre, et de l'imprimerie d'étiquettes adhésives et d'impression continu, Eppe Services (36 personnes), située près de Troyes dans l'Aube, rachetée en 2015.
Deux repreneurs en lice
Pour le moment, deux repreneurs se seraient fait connaître : des cadres du groupe souhaiteraient reprendre le site de Troyes et Paragon, les deux sites.
Si Paragon convainc le tribunal de Commerce de Châteauroux, il sacrifierait la moitié des emplois de Eppe Services, 17 sur 36, en supprimant le département d'impression continue, et, sur le site de Rault, l'effectif se réduirait de 5 personnes sur 91.
Quant à l'autre plan de reprise, il prévoit de continuer avec 32 personnes sur les 35 de Eppe Services.
La moitié des salariés de Eppe Services licenciée avec l'offre de Paragon
"Nous commencions à sortir la tête de l'eau. Et maintenant nous allons subir la mauvaise gestion du groupe Rault. Ils vont sauver leur peau et nous, nous allons couler", déplore un salarié de Eppe Services.
"Rault fait 15,7 millions avec 91 personnes alors que le département continu de Eppe Services réalise 5,5 millions avec huit personnes. Avec 10 fois plus de salariés, ils font seulement le triple de notre chiffre d'affaires", nous précise-t-on.
L'imprimerie Rault affiche un chiffre d'affaires de 15,7 millions d'euros en 2015 et un résultat net de -1,1 million. Quant à Eppe Services, il présente un chiffre d'affaires 12,9 millions d'euros au 31 mars 2016 et un résultat de -11 400 euros, contre -307 700 au 31 mars 2015.
"Paragon est le numéro 1 français, Rault était troisième. Le premier mange le troisième et le deuxième n'a plus qu'à bien se tenir..." prévient un employé de l'imprimerie de Troyes.
Les éventuels autres repreneurs ont jusqu'au mercredi 12 avril pour se faire connaître.