Compétition, appels d'offres, concours, travail spéculatif… devoir travailler gratuitement dans l'espoir d'obtenir un contrat est devenu une pratique courante dans les métiers de la communication, du design et du numérique. Un phénomène amplifié par internet et qui touche autant les freelances que les agences.
L'association Métiers Graphiques appelle à de meilleures pratiques dans les métiers de la communication. Elle propose un logo que les professionnels de la communication et des arts graphiques peuvent utiliser sur leur site internet et leurs supports de communication afin d'afficher leur position "face aux abus de la part d'entreprises qui détournent ou dévoient à leur seul avantage le travail des concepteurs".
L'association a mis en place un site internet permettant de télécharger le logo et expliquant en plusieurs points les conséquences des dérives du travail gratuit et les alternatives possibles.
"Il est temps pour les entreprises de (re)mettre en place de bonnes pratiques, afin de penser les compétitions et les appels d'offres de façon plus saine et équitable. Pour un travail de qualité et le respect de chaque intervenant, en le rémunérant à sa juste valeur", explique l'association.
Les concours, notamment dans le secteur du graphisme, font l'objet d'une polémique récurrente. En janvier dernier, suite à un concours lancé par la Fédération nationale du cinéma français (FNCF), des graphistes avaient réagi en créant une page Facebook nommée "La Fête du travail gratuit".