Le géant américain Google, qui paradoxalement tire principalement ses revenus de la publicité, intégrera bientôt dans son navigateur Chrome un bloqueur de publicité. Celui-ci sera adapté en version mobile et PC.
La nouvelle a été révélée le 19 avril par le "Wall Street Journal" qui cite des sources anonymes. D'après le quotidien américain, le bloqueur sera activé par défaut dans Chrome et permettra de filtrer certains types d'annonces en ligne considérées comme intrusives ou offrant de mauvaises expériences aux internautes. Si Google n'a pour l'instant pas commenté, l'information devrait être officialisée d'ici quelques semaines.
Pour déterminer quelles publicités seront visées, Google va s'appuyer sur les types d'annonces inacceptables telles qu'elles ont été définies par la "Coalition for better ads", un groupe industriel qui a publié une liste de normes publicitaires en mars dernier.
On retrouve notamment dans cette liste, établie suite à des recherches menées auprès de 25 000 internautes, les publicités vidéos en autoplay avec son, les interstitiels (annonce qui s'affiche en plein écran et vient recouvrir la page visitée) avec décompte de temps, les pop-up, les publicités qui clignotent ou encore les publicités qui recouvrent plus de 30 % de l'écran mobile.
Si Google se lance dans la bataille contre les publicités intrusives, alors que la pub représente sa principale source de revenus, c'est avant tout pour réprimer la très forte de croissance des outils de blocages offerts par d'autres entreprises. Selon une étude réalisée par PageFair, environ 600 millions d'appareils dans le monde sont aujourd'hui équipés d'un adblock, dont 380 millions de smartphones (62 %).