Barry Spencer, un graphiste australien, a imaginé à quoi pourrait ressembler l'alphabet de l'an 3 000. Plus qu'un simple passe-temps, ce travail sur la typographie spéculative est pour ce graphiste une vraie passion, il y a même consacré son doctorat.
Dans ses premières recherches typographiques, Barry Spencer travaillait l'alphabet à travers des coupes, des décalages et des effacements amenant à des lettres géométrisées, mais encore lisibles. C'est au fur et à mesure de son processus créatif qu'il s'est intéressé à des formes plus complexes, introduisant ce qu'il nomme la typographie spéculative.
Musak, 2008, lettres géométrisées inspirées d'une partition musicale.
Qu'est-ce que la typographie spéculative ?
La typographie spéculative, explique Barry Spencer, consiste en des formes qui vont au-delà de notre compréhension, une écriture indéchiffrable. C'est en quelque sorte une recherche sur les limites entre les lettres et les symboles.
De la typographie spéculative, Barry Spencer en fait sa spécialité. Il a ainsi conçu une police de caractère baptisée Clara (pour recherche de clarté) en lançant un défi aux designers : "Vous trouverez dans ce texte la clé pour décoder mes œuvres d'art cryptiques. Quelques indices ont été cachés, les détails sont importants pour déchiffrer les lettres."
Malgré les indices qu'il poste régulièrement sur son compte Instagram, personne n'a encore été en mesure de déchiffrer cette écriture. Barry Spencer explique : "Des formes comme celles-ci ajoutent un autre niveau d'abstraction à des formes latines abstraites qui nous sont devenues familières".
Qui arrivera à déchiffrer Clara?