"Nous sommes arrivés au bout de ce qu'un industriel peut faire seul. Aujourd'hui, si l'on n'est pas aidé et adossé à un groupe, les industries françaises ne peuvent pas prospérer et se développer.
Quand on est indépendant, c'est très dur face aux banques (clients de l'imprimerie Rault, ndlr), aux fournisseurs de papier... parce que les fournisseurs de papier sont en train de se concentrer, les clients sont en train de se concentrer. Si l'on n'a pas une taille critique, on ne peut pas négocier avec les fournisseurs et avoir du poids auprès des clients.
Les banques, les assurances se regroupent et font des appels d'offres pour des volumes de plus en plus conséquents.
Et les papetiers, il en reste de moins en moins. Ce qui nous a pénalisés, ce sont les pénuries de papier sur le début d'année. Nous n'arrivions plus à avoir du papier, le papier étant principalement réservé aux gens qui avaient une capacité financière supérieure à la nôtre...
C'est la difficulté de toutes les PME. Il faut avoir une spécificité, une indépendance, une image de marque, mais il faut aussi avoir un poids financier pour peser sur les fournisseurs et les clients."