L'Union Nationale des industries de l'imprimerie et de la Communication (Uniic) a commandé à l'Ipsos une grande étude sur l'impact de la dématérialisation des supports sur la branche industrie graphique, baptisée Zéro Papier, mythes et réalités. Elle s'accompagne d'un plan d'action à destinations des acteurs de la branche.
"Ce travail de fond a mobilisé des professionnels de l'éditique, des donneurs d'ordre, des collectivités territoriales, des institutionnels, etc", souligne Pascal Bovéro, délégué général de l'Uniic.
Les principaux enseignements de ce rapport seront dévoilés en exclusivité au 2e congrès de l'Uniic qui réunira 200 professionnels de la filière graphique le 22 juin 2017, à la Maison de l'Amérique latine dans le 7e arrondissement de Paris. Le plan d'action sera, quant à lui, présenté à la rentrée.
Le papier, lieu de rendez-vous entre deux mondes digitaux
Nous avons la primeur de quelques éléments de cette étude.
"Les premiers livrables sont parlants et rassurants pour la consolidation de l'image du papier, y compris pour certaines catégories qui semblaient m'inquiéter dans leurs rapports à la matérialité…", nous confie Pascal Bovéro.
Les conclusions de l'étude laissent aussi entendre que "l'intrusivité des médias numériques – jointe à l'interrogation permanente liée à la sécurisation des données – modifie le rapport print/digital au profit du print sur certaines catégories de marchés".
Il poursuit : "En fait, plus il y a d'échanges dématérialisés, plus il faut des 'pauses papier' car le pouvoir de suggestion de ce support ne saurait être comparé aux canaux digitaux… Le papier est devenu 'un lieu de rendez-vous' entre deux mondes digitaux".
"Les conclusions sont décoiffantes mais la route est encore longue…" prévient-il.