Koenig & Bauer fêtera en août son 200e anniversaire. Fondée en 1817, la première usine de presses rapides au monde est devenue un groupe international leader de la construction de machines d'impression.
Rencontre entre Friedrich Koenig et Andreas Bauer
Tout commence en 1807 lorsque l'imprimeur Friedrich Koenig s'expatrie à Londres pour réaliser sa vision d'une presse d'impression entraînée par la vapeur. Il y rencontre le mécanicien Andreas Bauer.
En novembre 1814, le Times est le premier journal à être imprimé sur leur presse à double cylindre. L'impression industrielle est à ses débuts et permet la démocratisation de l'imprimé.
1817, première usine dans un monastère
Le 9 août 1817, Friedrich Koenig et Andreas Bauer signent l'acte de fondation de l'atelier de fabrication de presses rapides Koenig & Bauer au monastère d'Oberzell près de Wurtzbourg en Allemagne.
Six ans plus tard, le journal berlinois Haude und Spenersche Zeitung est le premier en Europe à être imprimé sur une machine construite à Oberzell. En 1838, la centième presse est livrée.
Début de l'ère de l'impression sur rotative
La première rotative typo est livrée par KBA en 1876. Dix ans plus tard, Wilhelm Koenig, descendant du fondateur crée la rotative variable et en 1888, la première rotative quadri et des machines spéciales pour imprimés luxueux. C'est également à cette époque que l'entreprise commence à s'intéresser à l'impression fiduciaire. En 1895, la 5000e presse sort des ateliers.
Tout au long du 20e siècle, les descendants du fondateur continuent à innover. Les premières rotatives d'édition et hélio sont livrées et de grandes avancées sont faites dans le développement des machines feuilles.
Montage des cylindres dans l'usine KBA dans les années 1920.
L'offset feuilles hautes performances depuis 1974
La première presse offset feuilles en demi-format, la Koebau-Rapida 0, est présentée par le constructeur de Wurtzbourg à la drupa 1967. Arrive ensuite en 1969 la Koebau-Rapida III en moyen format. Toutes deux atteignent une vitesse maximale de 8 000 feuilles/h. Avec 15 000 feuilles/h, la Koebau-Rapida SR III de 1974 est presque deux fois plus rapide.
En 1986, Koenig & Bauer lance avec la Rapida 104 une machine en concept modulaire roulant à 15 000 feuilles/h. La Rapida 106 actuelle atteint 20 000 feuilles/h, avec des changements de travail rapides et jusqu'à 19 groupes d'impression et d'ennoblissement.
Rapida 106.
Quant aux gammes Rapida 145 et 164 pour le grand format, elles sont les héritières des Rapida 142 et 162 mises au point dans les années 1990.
L'entreprise continue à innover dans l'ennoblissement en ligne, l'impression verte et plus récemment le séchage LED-UV. En 2016, l'engagement sur le marché du post-presse et l'annonce de la presse feuilles numérique KBA VariJET 106 lors de la drupa ouvrent de nouvelles perspectives.
Impression à bobines
L'ère de l'offset rotatif commence en 1969 avec la Commander. Au début des années 1990, sont lancées les rotatives en tours de huit Journal et Colora, auxquelles s'ajoutent bientôt les gammes simple laize Comet et Continent. Avec ces machines moins chères, KBA devient leader dans l'impression de journaux. À la drupa 2000, KBA lance avec la Cortina de moins de 4 m de hauteur la tendance des rotatives de presse compactes fortement automatisées.
La KBA Cortina, début de l'ère des rotatives de presse compacte.
2011, KBA se lance dans l'impression numérique
Avec la mutation du paysage médiatique, KBA se repositionne et se lance en 2011 dans l'impression numérique
La première rotative jet d'encre est présentée à la drupa en 2012. Aujourd'hui, les gammes RotaJET VL pour l'impression de décoration et les plus grandes rotatives numériques du monde, les T1100 S dédiées à l'emballage ondulé construites pour l'Américain HP Corp., sont assemblées à Wurtzbourg.
Diversification depuis le début des années 2000
C'est en 1985 que KBA entre en bourse. La PME devient au début des années 1990 un groupe dont le chiffre d'affaires dépasse 1,1 milliard de DM.
Depuis le début des années 2 000 jusqu'à aujourd'hui, la direction se diversifie dans des marchés moins affectés par la mutation du monde médiatique : impression de billets de banque, marché des systèmes de marquage industriel, impression sur métal, impression sur corps creux, emballage souple, machines de découpe.
Aujourd'hui, 90 % du chiffre d'affaires du groupe est issu des secteurs du numérique, de l'emballage, et de l'impression de sécurité.