Située à Saumur dans le Maine-et-Loire, Ignis Communication est spécialisée dans la stratégie, la création et la formation en communication et web. Dirigée par Patrick Robert, elle réalise un million de chiffre d'affaires et employait il y a un peu 16 personnes. Et jusqu'à récemment, elle soustraitait toutes ses impressions.
Mais contrainte de remplacer un de ses fournisseurs, elle constate qu'elle ne trouve aucune offre similaire à cet imprimeur sur le marché. "Nous nous sommes aperçus que les prestations que l'imprimerie Kméléon nous offrait en impression traditionnelle et en façonnage étaient difficiles à trouver", explique Patrick Robert.
Des prestations d'impression et de façonnage difficiles à trouver
Ignis Communication faisait appel à cette imprimerie fondée en 1986 notamment pour des formes de découpe, des impressions typo et de la numérotation. L'imprimeur en liquidation judiciaire est sur le point de fermer.
"Par exemple, produire un livret avec des parties prédécoupées en petite ou moyenne quantité était très compliqué (…) Les grosses entreprises ne prennent pas ce genre de commandes ou seulement à des prix très élevés."
Face à cette situation délicate, Patrick Robert prend une décision radicale : acquérir l'imprimerie. "Il fallait rendre au tribunal le dossier le mercredi, je me suis décidé le dimanche !", sourit le dirigeant. Depuis un mois, Ignis Communication a donc sa propre imprimerie.
Un nouveau départ pour l'imprimerie
L'agence a repris le bâtiment situé à Doué-la-Fontaine, les machines – des presses Heidelberg GTO, des presses typo, une presse numérique, une presse offset 2 couleurs Komori – et ses cinq salariés qui "ont de grandes compétences" selon le pdg.
"L'imprimerie Kméléon est équipée en presse numérique et en vieilles machines ce qui correspond à nos attentes. L'idée est d'avoir un atelier qui réponde au mieux aux besoins de nos clients".
Le site d'impression a été repensé, une partie d'Ignis Communication a rejoint l'équipe et de nouvelles méthodes de travail ont été mises en place pour s'adapter à cette intégration.
Et Patrick Robert est confiant sur sa nouvelle activité : les salariés de l'imprimerie "ont du savoir-faire" et il avait déjà dans son équipe un ancien directeur d'imprimerie.
Le dirigeant se penche déjà sur des investissements matériels. Car s'il était à la recherche d'anciennes techniques, il sait que cela ne suffit pas pour avoir une activité pérenne. "Aujourd'hui on a intérêt à mixer les compétences traditionnelles avec les nouvelles technologies et c'est la difficulté : trouver le juste milieu..."