Le groupe de presse suisse ESH Médias, appartenant au groupe Hersant, va construire un centre d'impression à Monthey en Suisse. Cette nouvelle imprimerie, qui remplacera le centre d'impression actuel, basé à Sion, devrait être opérationnelle au plus tard le 1er janvier 2019 et elle devrait chambouler le marché de l'impression de la presse.
Deux lignes d'impression de 48 pages couleurs pouvant imprimer chacune à une vitesse de 90 000 exemplaires par heure seront installées, courant 2018, dans un bâtiment nouveau de 6 000 m2. Ce nouvel équipement doublera la capacité d'impression et la vitesse de production, selon les propos du directeur technique le directeur technique, Thierry Dufrenne, dans les colonnes du quotidien Le Nouvelliste.
Les titres du groupe et "de nombreux clients extérieurs"
La nouvelle imprimerie produira l'ensemble des titres du groupe ESH Médias soit neuf titres (Le Nouvelliste, L'Express, L'Impartial, La Côte, Journal de Cossonay, A+, Arc Hebdo, La Gazette, Le Journal de Sierre). Et la direction annonce également que le nouveau centre pourra imprimer "de nombreux clients extérieurs", sans donner plus de précisions.
Cela signifie que le groupe suisse Tamedia va perdre les marchés des titres La Côte, L'Express et L'impartial, actuellement imprimés sur les rotatives du Centre d'impression de Lausanne du groupe.
"Maîtriser" les coûts d'impression
Pour la direction de ESH Médias, ce centre est "un projet industriel ambitieux, qui intervient à un moment où la presse d'information est en pleine mutation et où de nombreuses voix se sont inquiétées à l'annonce de fermetures d'imprimeries" précise-t-elle dans un communiqué.
Ce centre devrait permettre "de maîtriser sur le long terme les coûts d'impression et de disposer d'un outil permettant des développements de nouveaux supports".
"Par cette décision, le groupe ESHMédias confirme sa volonté forte d'investir dans le support papier à côté d'investissements importants déjà réalisés dans les outils et les plateformes numériques."
Cette nouvelle imprimerie ne devrait pas n'entraîner de licenciement (35 personnes travaillent à l'imprimerie de Sion) et elle doit même permettre d'embaucher grâce à l'acquisition de nouveaux clients, selon Eric Meizoz.