Ravagée par le feu, l'imprimerie Artamis (69) reprend du service

Artamis en juin 2016. © Google street view

Trois semaines après l'incendie dont a été victime l'imprimerie Artamis, comment se porte l'entreprise située dans le Rhône-Alpes ? Le fondateur nous raconte.

Le dimanche 17 septembre, l'imprimerie Artamis, située à Saint-Genis-Laval près de Lyon, est détruite par un violent incendie (lire Artamis victime des flammes). L'entreprise spécialisée dans la sérigraphie, l'impression numérique et la découpe était installée dans un bâtiment de 900 m2. Le feu a ravagé tout le stockage ainsi que l'atelier d'impression composée de machines récentes - trois presses Mimaki, deux swissQprint et une Espon, épargnant seulement la PAO et la partie administrative, soit à peine 200 m2.

Trois semaines plus tard, l'entreprise, qui compte huit personnes et affiche un chiffre d'affaires 2016 de 1,6 million d'euros, a déjà repris du service, réalisant environ 90 % des commandes en interne. Une prouesse réalisée grâce à l'aide des confrères et des fournisseurs et à l'énergie des salariés et du patron.

Un expert d'assuré, "primordial" !

Sans équipements ni locaux, Philippe Maurin, le fondateur et dirigeant d'Artamis, a dû réagir très vite. Il a tout de suite mandé un expert d'assuré. "Un expert d'assuré est comme un avocat auprès de votre assurance : c'est lui qui va faire toutes les transactions, négocier tous les acomptes… C'est primordial !", nous explique le directeur.

Heureusement bien assurée, son entreprise a ainsi pu rapidement commencer à racheter des machines d'impression.

La solidarité des confrères et la réactivité des fournisseurs

"Au bout de cinq jours, nous avons pu réimprimer en solvant sur des Mimaki grâce à la réactivité de notre fournisseur", souligne Philippe Maurin.

Des confrères ont également prêté leurs machines lorsqu'elles étaient disponibles, la nuit notamment, et d'autres ont accepté de prendre des travaux de manière provisoire.

Aujourd'hui, l'imprimeur installé dans des locaux à Brignais (à environ cinq kilomètres de l'ancien site) vient de recevoir une swissQprint et, en fin de la semaine, arrive une machine de découpe Zund.

Philippe Maurin tient à exprimer sa gratitude : "Un grand merci à toute la profession, à toutes les sociétés de Lyon : Médicis, ATC, AGG Print, Découpage Bombrun et les fournisseurs swissQprint, Graphitronic, Euromédia... Tout le monde est avec nous et cela nous aide beaucoup !"

Pour ce rééquipement d'urgence, la plus grande difficulté est de retrouver des machines de sérigraphie Thieme, le fournisseur allemand proposant des machines pour le mois d'avril.

Un bâtiment tout neuf dans un an

L'imprimerie restera dans ces locaux provisoires jusqu'à la reconstruction du bâtiment brûlé. Les travaux devraient nécessiter un an et permettront d'améliorer l'agencement de l'entreprise.

La cause de l'incident reste cependant toujours un mystère, le bâtiment étant aux dernières normes et vide le soir du sinistre. La gendarmerie a écarté la piste criminelle et l'enquête de l'assurance se poursuit...

Un conseil à donner aux imprimeurs ? "Vérifiez vos contacts d'assurance et n'hésitez pas à faire travailler un expert d'assuré !"

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