"Léko ne sera pas en mesure de proposer aux metteurs sur le marché, aux collectivités et à l'ensemble des parties prenantes une alternative en tant qu'éco-organisme de la REP Emballages" vient d'annoncer l'organisme dans un communiqué.
En août, cette entreprise de gestion du recyclage des emballages ménagers, jeune agréée par l'État, avait fait part de sa fragilité financière et avait pris la décision de suspendre provisoirement ses activités demandant "de toute urgence" des fonds pour pouvoir lancer ses services à partir de 2018.
"Cet appui pourrait prendre la forme d'une avance de versement d'éco-contributions et/ou d'une participation au capital de Léko. Si les metteurs sur le marché de produits emballés souhaitent avoir une véritable concurrence, c'est donc le moment pour eux de se mobiliser" avait prévenu Léko.
"Certains d'entre vous nous avaient approchés concrètement avec des propositions financières et actionnariales" raconte Léko. Et des discussions s'étaient engagées en septembre avec un groupement de metteurs sur le marché pour leur permettre d'entrer au capital. Mais aucun terrain d'entente n'a finalement été trouvé.
"Nous continuons néanmoins de croire que, dans cette filière, une pluralité d'acteurs n'aurait pu qu'apporter une énergie nouvelle pour le recyclage des emballages" regrette l'entreprise.
Créée en octobre 2016 et agréée par l'État en mai 2017, Léko inaugurait l'ouverture à la concurrence de la gestion des emballages qui devait commencer en 2018.
Présidée par Steve Lawson directeur financier du groupe spécialisé dans les pâtes à tarte ménagères Cérélia, Léko s'appuyait sur le financement de ses sept actionnaires fondateurs.
Lors de sa création, Léko affirmait être soutenue par 650 entreprises représentant 135 millions d'euros d'éco-contributions, soit 20 % du marché. Mais l'organisme avait fait part de lourdeurs dans la prise de décisions des entreprises de changer d'organisme.