L'organisme de gestion du recyclage des emballages ménagers Léko qui devait entrer en action au 1er janvier 2018 règle ses comptes avec l'un de ses actionnaires.
Par voie de communiqué, l'organisme qui a annoncé renoncer à proposer ses services faute de fonds, "s'interroge sur les déclarations unilatérales du groupe Reclay" - dont sa filiale Valorie est actionnaire de Léko à 16 % - concernant sa volonté de lui apporter un soutien financier.
Une offre de financement présentée par Reclay
Cette annonce fait suite aux déclarations quelques jours auparavant du groupe allemand de services de recyclage et la gestion des matières recyclables, Reclay, qui indiquait être "prêt à fournir les moyens financiers nécessaires pour terminer la mise en place du système de récupération et de recyclage des emballages de l'éco-organisme Léko".
"Cette mise au point explicite est devenue nécessaire, car Léko a récemment déclaré qu'il arrêtait le déploiement de son système de récupération et de recyclage des emballages en raison de l'insuffisance de ses moyens financiers." (Lire Léko jette finalement l'éponge)
Reclay poursuivait ainsi : "Nous continuons de croire en la mise en place d'une concurrence authentique en France et à la réussite de Léko. C'est la raison pour laquelle, suivant l'appel du mois d'août, nous avons présenté une offre de financement du système. Cette offre, ainsi qu'une seconde émanant d'un groupe d'investisseurs de la majorité du conseil de surveillance, a été refusée.(...) Nous avons les moyens financiers qui permettront à Léko d'être lancé aussi rapidement que possible."
Des conditions jugées inacceptables par Léko
De son côté, Léko explique qu'au premier semestre 2017, des discussions se sont bien engagées avec Reclay afin de définir les conditions permettant à Valorie d'apporter des financements pour permettre le déploiement opérationnel du projet.
Mais l'organisme indique : "Pour ce financement, les conditions proposées par Valorie/Reclay ont été à plusieurs reprises jugées inacceptables par Léko, au regard du code de l'environnement, du cahier des charges et du droit des sociétés. Celles-ci ont donc été refusées, sans que nos exigences légitimes soient entendues. Les contrepropositions faites par Léko ont été refusées par Valorie/Reclay. Ces négociations – longues, complexes et tendues – n'ont finalement pas abouti et n'ont donc fait qu'accroître les difficultés financières rencontrées par Léko après son agrément."
Et pas de nouvelle offre
Et Léko conclut : "En conséquence, Léko s'interroge sur le bien-fondé du communiqué récent du groupe Reclay relatif à une offre de financement ; nous n'avons, à date, reçu aucune offre nouvelle qui puisse satisfaire les exigences légales minimales auxquelles Léko est soumis."
Par cette annonce de financement à portée de main, Reclay a-t-il souhaité mettre la pression à Léko ?
Rappelons que Léko était (est ?) la seule offre concurrente à Éco-emballages (nouvellement Citéo).