Condé Nast, qui édite Vogue, Vanity Fair, The New Yorker ou encore Wired, va supprimer 80 emplois sur 3 000 et diminuer la fréquence de parution de plusieurs de ses titres.
Le groupe d'édition basé aux Etats-Unis stoppe l'édition papier du magazine trimestriel Teen Vogue lancé en 2003 qui deviendra un média seulement en ligne. Il réduit aussi le nombre de numéros annuels de certains de ses mensuels : GQ, Glamour ou encore Allure perdent une édition, quant à Condé Nast Traveller et W, ils tombent de dix à huit publications par an, selon les informations du site américain WWD.
Au Royaume-Uni, Glamour passera de mensuel à semestriel d'après Les Échos. Et la France n'a pas épargné : Vanity Fair n'a plus que 11 numéros par an au lieu de 12 en 2016 et le mensuel masculin GQ ne sera édité que 10 fois l'an prochain et en cinq ans.
La cause de ces mesures ? La baisse de la diffusion papier. Selon le New York Times, le groupe de presse devrait réaliser en 2017 un chiffre d'affaires en baisse de 100 millions de dollars sur un an et souhaite se concentrer sur le digital.
"Le rythme de recul du papier s'accélère, un point d'inflexion a été atteint il y a dix-huit mois", a expliqué Xavier Romatet, vice-président de Condé Nast International au journal Les Échos. Les éditeurs remplacent certains des numéros abandonnés par des hors-série facturés plus chers aux annonceurs.
En 2016, Condé Nast France a vu son chiffre d'affaires baisser de 2,5 % et le résultat net plonger de 20 %. "Nos revenus digitaux ont augmenté de 37% alors que ceux du print ont diminué de 5 %", indiquait en début d'année Xavier Romatet au Journal du net.