Moins de deux ans après son rachat à la barre du tribunal de commerce par l'imprimerie Mordacq et l'imprimerie Sib (lire Sego reprise par deux imprimeurs du Nord), Sego-IDF (ex Sego) située à Taverny dans le Val d'Oise a dû demander à être placée en redressement judiciaire fin novembre. Mais ce n'est pas vraiment le manque d'activité qui a conduit l'imprimerie d'une soixantaine de personnes dans cette situation.
Deux incidents malheureux
L'imprimerie qui affiche une bonne activité depuis quelques mois a vu son bilan plomber par un gros retard de paiements de la part de clients, pour un montant d'un million d'euros, et dans la foulée, l'entreprise d'impression a subi de plein fouet un litige bancaire à hauteur de 500 000 euros.
"C'est un acte de saisi abusif qui a d'ailleurs été invalidé par le tribunal en octobre, mais qui, ajouté aux impayés, nous a mis en difficulté. Nous avons dû nous mettre en cessation de paiement pour payer les salariés", explique Marc Leroy, directeur général de Sego-IDF.
Il souligne : "Cela est en passe d'être réglé. Et surtout la production est tout à fait normale. Nous avons une très nette hausse d'activité depuis le mois d'août - nous avons pris un peu de retard en raison de notre regroupement dans un seul bâtiment - et nous allons faire notre plus gros mois en décembre. La trésorerie est aujourd'hui à l'équilibre. Nous remercions d'ailleurs nos clients de nous faire confiance."
Une nouvelle presse bientôt en production
Et pour continuer à se développer, l'imprimerie Sego-IDF va réorganiser sa production pour faire tourner une cinquième presse, une Rotoman de Manroland qui sera mise en conformité. Avec cette machine d'impression et l'embauche de nouveaux conducteurs, l'imprimeur pourra proposer en 2018 de nouveaux produits, comme des faibles paginations pour la presse et la distribution.
"C'est une phase difficile pour nous car ce n'était pas prévu, mais cela ne nous abat pas. Nos perspectives pour 2018 sont une hausse de 10 % de notre activité et nous sommes confiants."