Le 11 décembre dernier, le tribunal de Clermont-Ferrand examinait les conditions de la faillite de l'imprimerie Fusium, implantée à Lezoux dans le département du Puy-de-Dôme (63).
Les deux hommes qui ont racheté l'entreprise en 2014, ainsi que le directeur de l'imprimerie, étaient jugés pour abus de bien sociaux au préjudice de la SAS Fusium, de banqueroute par détournements d'actifs et d'entrave au fonctionnement du CE.
Rappel des faits
Fin 2016, cette imprimerie avait été liquidée par le tribunal de commerce de Clermont-Ferrand, entrainant la suppression de 54 emplois. À l'époque, les salariés de l'entreprise avaient dénoncé "une sorte de pillage organisé", selon les termes de Jean-Louis Borie, l'avocat des employés de Fusium.
Ancienne filiale du groupe Centre France, l'imprimerie Fusium avait été cédée en octobre 2014 au groupe belge Print Holding SPRL. Mais selon un représentant du personnel, cette structure aurait été montée spécialement pour l'occasion afin de permettre aux actionnaires de se verser de larges commissions. On parlait alors de 2 millions d'euros.
Une enquête a été ouverte par la brigade financière de la police judiciaire de Clermont-Ferrand.
Lors du procès, l'avocat des salariés, Jean-Louis Borie a déclaré que la société a "été pillée par des financiers qui ont coulé toutes les sociétés du groupe qu'ils détenaient", relate le site d'information France3-régions.
L'avocat des accusés a quant à lui expliqué que l'enquête n'avait pas permis de déterminer que "Monsieur G." était bien dirigeant de la société et qu'en tant qu'actionnaire il ne pouvait être poursuivi pour les faits qui lui sont reprochés.
Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 22 janvier 2018.