Deux nouvelles machines numériques ont été installées dans les ateliers de l'école supérieure des arts et industries graphiques, l'École Estienne, située dans le 13e arrondissement de Paris : une presse de finition JETvarnish 3Ds avec le module de dorure Ifoil de MGI et Konica Minolta et une presse d'impression 5 couleurs HP Indigo 5r.
Les technologies du numérique incontournables aujourd'hui
"Nous devons former nos étudiants au numérique, une technologie qui est de plus en plus incontournable dans les entreprises aujourd'hui, explique Rémy Touguay, enseignant à l'École Estienne. Le référentiel du BTS Étude de réalisation d'un projet de communication (BTS ERPC) a d'ailleurs, évolué cette année. Il est orienté vers le plurimédia (le print mais aussi le web, le mobile, etc.) et sur les nouvelles technologies numériques comme la personnalisation et l'embellissement."
À la fin de leurs formations, ces élèves seront capables de préparer des projets de communication dans la partie terme technique et dans la partie gestion. Ils travailleront comme opérateur prépresse, chef de fabrication, gestionnaire de projets...
Vernis numérique, dorure numérique et impression Indigo
Les 140 étudiants travaillent depuis la rentrée 2017, à l'application en numérique des vernis 2D, 3D et de la dorure avec la JETvarnish 3Ds plus Ifoil.
Et d'ici quelques jours, ils pourront aussi tester la technologie d'impression à toner liquide Indigo d'HP. Reçue en décembre, cette presse a été offerte par le constructeur, dans le cadre d'un programme d'éducation, qui sélectionne quelques écoles en Europe.
Le parc machine numérique est également composé d'une iGen 3 de Xerox (à toner sec) qui sera remplacée dans quelques mois.
"Nous essayons de montrer aux étudiants de l'école un maximum de choses", souligne le professeur.
Expérimenter les machines pour comprendre toute la chaîne graphique
Les élèves travaillent ces machines pour comprendre les problématiques de la presse numérique et pouvoir en amont faire un travail adapté qui tient compte des contraintes des machines...
"Dans le cadre de nos BTS, nous les faisons travailler sur ces machines-là, les laissons expérimenter les papiers, les formes… Ils voient et manipulent pour bien se rendre compte ce que cela donne. Et lorsqu'ils travailleront en entreprise, ils seront capables de dire : 'Ça, c'est possible, mais attention il y a telle ou telle contrainte technique derrière'."
Une offre de formation prochainement à l'École Estienne
Et ces nouvelles machines vont aussi permettre de développer une offre de service.
"Et la deuxième phase va être d'investir dans la formation continue, soit diplômante soit juste qualifiante. Les fournisseurs ont des besoins en formation, les entreprises qui sont leurs clients ont aussi des besoins en formation, sur la conduite, mais aussi sur des rappels de base (comment est fait le fichier, qu'est-ce que la colorimétrie…). C'est ce que nous allons développer dans les mois à venir."