Interview / Bilan et tendances 2018 du secteur vus par le nouveau président du SIPG

À la tête du SIPG depuis janvier 2018, Michel Dumarché dresse un bilan plutôt positif de la filière arts graphiques côté fournisseurs et perçoit deux fortes tendances de la part des imprimeurs...

Le Syndicat national des fournisseurs pour les industries graphiques, le SIPG, qui regroupe la majorité des fournisseurs d'équipements et de consommables, du prépresse à la finition, a élu son nouveau président fin novembre. Et c'est Michel Dumarché qui succède à Philippe Fiol, directeur général de Komori France. Le nouveau président répond à nos questions sur l'année écoulée et sur les demandes des imprimeurs.

GraphiLine : Tout d'abord, pouvez-vous vous présenter ?
Michel Dumarché : Je suis Michel Dumarché, directeur commercial de Pitney Bowes, groupe américain qui intervient dans tout ce qui touche marquage, adressage, mise sous pli... Je participais depuis de nombreuses années aux réunions du SIPG notamment aux commissions finition. Et dernièrement j'étais vice-président du syndicat. Philippe Fiol, souhaitant prendre sa retraite, a laissé sa place de président.

Quel bilan les fournisseurs tirent-ils de l'année 2017 ?
L'année 2017 pour notre profession a été plutôt un bon cru puisqu'elle fait suite à la loi Macron qui a permis en 2016 et jusqu'en avril 2017 de booster les investissements.
Ensuite, nous avons eu un petit GAP entre mai et début septembre.
Puis nous avons constaté que les entreprises recommençaient à étudier leur dossier d'investissement. Cela a permis à bon nombre d'entre nous d'afficher une belle performance sur l'année 2017.

Une belle performance pour tous les secteurs des arts graphiques ?
Une belle performance de manière générale, car pour le secteur des rotatives édition et des rotatives labeur qui évolue en fonction des dossiers, c'est plus délicat.

Quels sont les nouvelles tendances du secteur ?
Nous avons de réelles interrogations de nos clients sur la réduction des coûts énergétiques, grâce à différents équipements et solutions proposés (aussi bien dans la presse que la finition…).

L'autre sujet très important concerne la réduction des produits nocifs (encres mais aussi les autres consommables) permettant d'assurer la préservation de l'environnement et le bien-être et la santé des salariés… L'Europe est confrontée à des mesures assez drastiques pour tout ce qui touche à l'impression alimentaire, de livres pour enfants… La tendance est donc d'aller vers des produits qui sont labellisés, avec des notions très fortes de respect de l'environnement et de la santé.

Quelles sont vos actions concernant ces points ?
Ce sont des démarches à long terme sur lesquelles nous avançons régulièrement. Toutes nos entreprises en sont conscientes. Nous remontons régulièrement ces demandes auprès de nos usines.

Quels sont les événements importants du calendrier du SIPG sur l'année 2018 ?
Nous avons participé au salon de CPrint! à Lyon. Nous avions un stand commun aux cotés du SIN (Syndicat de l'impression numérique et des services graphiques, ndlr) et du GMI (Groupement des métiers de l'imprimerie, ndlr). Le but était de présenter ce que nous savons faire, et surtout de valoriser notre profession.
Nous allons continuer à faire des interventions à l'École Estienne et collaborer avec la CCFI et Culture papier.
Nous devrions aussi participer au salon All4Pack 2018 (ex-salon de l'emballage) fin novembre.

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