La carte de vœux 2018 de l'embellisseur Japell Hanser Sag est un vrai petit bijou esthétique et technique. Imaginée par la graphiste Cécile Touati, cette carte mélange les codes graphiques modernes et les techniques d'embellissement traditionnelles du papier. Avec huit embellissements différentes, elle aura nécessité pas moins de 12 passages machine !
Cet objet imprimé est en trois plis accordéon, d'un format fermé de 14 x 14 cm et produit sur un papier de création Old Mill Bianco de Fedrigoni en 350 g/m2. Tirée à 2000 exemplaires, la carte a été envoyée début février aux clients et prospects de l'entreprise.
Particularités de la réalisation. Cette carte est unique par le nombre d'embellissements réalisés : elle présente du marquage à chaud noir, du marquage à chaud or, de la sérigraphie noire, de la sérigraphie or, de la sérigraphie Pantone Fluo 805, du vernis relief transparent, du marquage à chaud microstructuré, du gaufrage et un jeu de découpe sur plusieurs volets.
La directrice artistique Cécile Touati, fondatrice l'agence Déca Noisette, souligne : "Il y avait trois défis techniques : avoir plusieurs techniques associées – mais c'est la spécialité de Japell, faire un repérage parfait des techniques les unes par rapport aux autres et faire le repérage de la découpe."
La demande du donneur d'ordre. "Cette carte de voeux est un outil de démonstration de notre savoir-faire", explique Jean-Baptiste Aglaghanian, directeur de Japell Hanser Sag. Envoyée pour les traditionnels vœux de bonne année, elle doit aussi pouvoir servir de portfolio tout au long de l'année.
"Il fallait donc un objet papier pérenne dans le temps, qui ne soit pas typé carte de vœux (il n'est pas écrit 'bonne année' par exemple), poursuit Cécile Touati. Je l'ai travaillé comme un exercice graphique autour du chiffre 8."
La créatrice précise : "Nous voulions aussi monter la valeur ajoutée de l'association des techniques d'embellissement, mais c'est plus largement la philosophie de Japell. Nous voulons dire : il ne faut pas avoir peur d'associer les techniques, comme la dorure et le fluo ou utiliser de la couleur sur des papiers de création. L'idée est de montrer que l'on peut sortir de sentiers battus.
Et l'objectif de cette carte de vœux, comme tous les objets de communication de Japell, est de rester dans l'élégance et la sobriété, tout en proposant des créations qui se remarquent."
Réalisation par Japell Hanser Sag. Initialement prévue en huit passages (quatre par face), cette carte en aura demandé pas moins de 12 !
Cette décomposition technique a permis d'assurer un repérage parfait. D'ailleurs, aucune réimpression n'a été nécessaire.
"Au début, nous avions une ligne de conduite bien précise, mais elle a évolué au fur et à mesure. Il a fallu par exemple revoir certaines répartitions techniques, changer une idée couleur… Et cela ne s'est pas fait au détriment du produit bien au contraire : nous avons enrichi peu à peu encore plus la carte de vœux."
Et le choix du support a été déterminant dans cette réalisation : "Le papier était idéal : il a gardé une très bonne tenue, malgré le nombre élevé de passages", note la créatrice.
"Le résultat est bluffant, non ?", sourit Jean-Baptiste Aglaghanian.