L'imprimerie Chevalier, une entreprise familiale depuis 1880

Spécialisée dans l'étiquette, l'entreprise a été rachetée par la famille Pasquiou en 2007. Avant cela, elle avait toujours appartenu à la famille Chevalier.

L'imprimerie Chevalier est une entreprise familiale depuis 1880. Implantée à Lannion dans les Côtes-d'Armor (22), la société appartenait à la famille Chevalier jusqu'en 2007. Elle a ensuite été rachetée par la famille Pasquiou (parents, fille et fils).

C'est dans les années 1950 que l'imprimerie s'est spécialisée dans l'étiquette et en 1974 qu'elle s'est équipée de machines d'étiquettes auto-adhésives. Aujourd'hui, la totalité de la production est consacrée à l'étiquette. Autant l'étiquette sèche que l'étiquette adhésive.

"Nous avons 3 lignes d'impression d'étiquettes adhésives et nous réalisons aussi de l'étiquette sèche, qu'on appelle l'étiquette à colle. Ce type d'étiquettes sert pour les bouteilles de cidre et de bière ou pour la conserverie", explique Cédric Pasquiou (le fils), directeur adjoint de l'entreprise.

Si l'imprimerie produit beaucoup d'étiquettes pour l'industrie agroalimentaire et la viniculture, elle s'adresse également à d'autres secteurs comme la chimie ou la cosmétique. Un côté touche-à-tout revendiqué.

"Nous faisons beaucoup les moutons à cinq pattes, c'est-à-dire toutes les dorures que les industriels ne veulent pas faire, de la sérigraphie, des étiquettes haut de gamme…" Dorures, gaufrage, numérotage, vernis, dorures holographiques, encre phosphorescente, dorure micro gravée ; l'imprimerie a de nombreuses cordes à son arc.

En termes de clients et de volumes, l'entreprise est habituée aux grands écarts. Pour le Concours général agricole (l'imprimerie Chevalier fait partie des trois entreprises en France agréées pour la production des macarons autocollants du concours), elle imprime des étiquettes pour de petits producteurs comme pour des géants industriels.

L'étiquette, un secteur qui se porte bien mais…

Ces trois dernières années, la filière vin a beaucoup souffert du climat, explique Cédric Pasquiou.

"Les vignes ont été durement touchées par les gels de printemps. Les gelées qui arrivent en mars/avril peuvent être fatidiques pour le raisin. Au début, le phénomène était concentré sur le Val de Loire, mais depuis l'année dernière le bordelais est également touché."

Conséquence pour le marché de l'étiquette : il se durcit depuis près de 1 an. "Quand un de nos marchés prend un revers à cause du climat, le volume d'étiquettes fait de même. Ça se durcit pour chaque intervenant du marché."

L'étiquette reste cependant un secteur à fort potentiel qui subit moins que les autres marchés de l'impression la concurrence du digital.

L'imprimerie Chevalier réalise un chiffre d'affaires de 1,5 million d'euros avec 14 salariés.

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