Après la grève, redressement judiciaire à l'imprimerie de La Dépêche de Tahiti


Les salariés sont en grève depuis les 22 février dernier.

L'imprimerie de La Dépêche de Tahiti vient d'être placée en redressement judiciaire par le tribunal mixte de commerce de Papeete à la demande de son PDG, Dominique Leroy. Un mandataire judiciaire a été nommé avec une période d'observation de 6 mois.

Le placement en redressement judiciaire intervient alors que les salariés de l'imprimerie sont en grève depuis le 22 février. Le mouvement a été initié suite au non-respect du protocole d'accord signé après une précédente grève, en novembre 2017, et aux retards dans le versement des salaires, explique le média Tahiti Infos.

Les salariés de l'imprimerie redoutent la liquidation

En novembre dernier, les salariés de l'imprimerie de La Dépêche de Tahiti avaient entamé une première grève suite à la décision de la direction d'externaliser l'impression du journal et donc de fermer l'imprimerie vieille de 60 ans.

Les salariés avaient alors obtenu que l'externalisation n'ait pas lieu tant que des conditions favorables aux 15 salariés de l'imprimerie ne soient trouvées. Les syndicalistes attendaient de la direction qu'elle fournisse des preuves écrites quant à l'avenir du personnel concerné par cette externalisation.

Mais selon les informations des journaux locaux, les négociations entre les syndicats et le patronat n'avancent pas et les salariés redoutent désormais la mise en liquidation judiciaire.

Dans une récente interview télévisuelle, Dominique Leroy expliquait qu'il n'envisageait pas d'investir pour moderniser l'appareil de production, une rotative de plus de 50 ans. Mais pour un syndicaliste interrogé dans Tahiti Infos, l'appareil industriel est viable : "Aujourd'hui on a des machines, elles sont vieilles c'est vrai mais elles fonctionnent très bien, il suffit d'avoir une bonne maintenance et de les utiliser correctement."

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