En 2017 en France, 356 millions d'exemplaires de livres ont été vendus pour un chiffre d'affaires de 3,97 milliards d'euros, selon le dernier rapport de GfK. Cela représente une baisse de -1,0 % en volume et de -1,2 % en valeur (selon les données de ventes d'exemplaires physiques et numériques tous circuits).
Pour le bureau d'études, "la raison principale de cette stabilité est le poids encore très majoritaire du livre physique" : plus de 95 % du marché, en volume comme en chiffre d'affaires.
Pas de bouleversements du marché du livre par l'e-book
Pourtant, les livres imprimés sont en léger recul de -1 % en volume et valeur et les e-books sont en hausse, +9 % en 2017.
"Ce format trouve sa place au fil des années, explique Sébastien Rouault, directeur Panel Livre. Cependant, cela ne remet pas en cause les fondamentaux du marché, à l'inverse de ce qui est observé pour les marchés de la musique ou de la vidéo."
Dans l'univers des biens culturels (livre, vidéo, musique, jeu vidéo), le poids du dématérialisé est passé d'un chiffre d'affaires annuel de 3 % en 2007 à 33 % en 2017. De plus, la multiplication des écrans individuels au foyer est une incitation à la digitalisation des pratiques culturelles, dont la lecture.
116 euros dépensés par an en moyenne
En 2017, 28,6 millions de Français ont été des acheteurs actifs (-2 %), ce qui représente 52 % de la population de 10 ans et plus. Le nombre d'acheteurs occasionnels baisse, et ce recentrage sur les gros acheteurs augmente le budget moyen par personne pour les livres, 116 euros, et le nombre d'ouvrages achetés, environ 11 livres papier.
BD et Mangas en tête des hausses
Deux segments se partagent 45 % du marché : la littérature générale (-1 %) et la littérature jeunesse (6 %). Trois segments sont positifs en 2017 : les BD-Mangas-Comics avec + 9 %, les ouvrages Loisirs/Vie pratique + 3 %, et le Parascolaire + 0,3 %.
Une année très irrégulière
"Le 1er semestre 2017 a donné des sueurs froides à de nombreux acteurs du marché, avec des ventes en baisse jusqu'à -10 %. Cette tendance s'est effacée à partir de septembre, après un sursaut en juillet et l'année a fini sur des ventes record en décembre."
Le mois de décembre : 17% du chiffre d'affaires annuel
Sébastien Rouault souligne : "Le mois de décembre devient de plus en plus crucial au fil des années et peut modifier les tendances annuelles. Décembre 2017 a représenté 17 % du chiffre d'affaires annuel et même, les seules semaines 50 et 51 ont concentré 11 % des revenus du marché !."