L'imprimerie Les Arts Graphiques est reprise en Scop par les salariés

À l'approche de la retraite, le patron des Arts Graphiques Bernard Tigli a réfléchi longuement à la meilleure manière de transmettre son entreprise.

Les reprises d'imprimeries en Scop sont souvent associées au sauvetage d'entreprises en difficultés. Or, c'est une tout autre histoire que celle de l'imprimerie niçoise Les Arts Graphiques.

La société a été reprise en Scop en décembre dernier par ses salariés. Loin d'être en difficulté, l'imprimerie est une entreprise prospère. Avec un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros, la société Les Arts Graphiques réalise près de 300 000 euros de résultats avant impôts, soit environ 15 % du chiffre.

La reprise en Scop a été initiée par l'ex-Patron Bernard Tigli qui, à l'approche de la retraite, a longuement réfléchi sur le meilleur moyen de transmettre son entreprise.

Le dirigeant avait le choix de vendre à un entrepreneur, à une autre imprimerie, ou de transformer l'entreprise en Scop. Il a privilégié cette dernière solution.

Les 13 salariés de l'imprimerie ont accepté l'offre à l'unanimité et ont chacun investi dans la société à la hauteur de leurs moyens. "La Scop a été créée et l'ancien directeur de l'imprimerie qui partait à la retraite nous a vendu ses parts", explique Sébastien Lerique, le nouveau dirigeant de la Scop.

Au total, les salariés ont investi 80 000 euros dans l'entreprise. Ils ont également été aidés par divers organismes financiers qui ont permis à la Scop de disposer d'un capital de départ d'environ 150 000 euros.

"Ce capital de départ nous a permis d'aller voir les banques et de faire un prêt d'un peu plus de 1 million d'euros remboursable sur sept ans. Dans sept ans l'entreprise sera vraiment à nous."

Depuis, l'entreprise continue à tourner comme avant. "Nous essayons de ne pas trop changer les choses, d'une part pour les clients, et d'autre part pour nous parce que si ça marche comme ça, pourquoi changer ?"

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