Avant de devenir l'Imprimerie Nationale et dernièrement In Groupe, la prestigieuse imprimerie a connu autant de noms que la France a connu de gouvernements.
D'abord Imprimerie Royale au 17e siècle, elle devient l'Imprimerie de la République, puis l'Imprimerie Impériale sous Napoléon, l'Imprimerie Royale à nouveau, et enfin l'Imprimerie Nationale.
Prenant appui sur les riches collections de l'Imprimerie Nationale, L'Atelier du Livre d'Art et de l'Estampe propose une exposition sur « Napoléon Bonaparte, le rêve oriental ».
Organisé avec le concours financier des Hauts-de-France, cette exposition sera présentée à la Bibliothèque Marceline Desbordes-Valmore, Douai (59) du 5 juin au 13 juillet 2018.
Inscription de Rosette, Imprimerie Royale.
En pleine débâcle de ses troupes, Napoléon recrutait des typographes
Le rêve oriental de Napoléon Bonaparte prend corps à l'Imprimerie devenue Impériale. Il fait graver de nouveaux caractères et en 1813, il édite le premier Dictionnaire chinois, français & latin, composé avec les Buis du Régent, caractères chinois gravés sur bois entre 1715 et 1742.
Son ambition est démesurée : en pleine débâcle de ses troupes à l'Est, il trouve le temps de signer un décret organisant le recrutement de jeunes compositeurs à l'Imprimerie Impériale, futurs typographes orientalistes, capables de composer dans toutes les écritures étrangères.
Didot millimétrique ou Romain de l'Empereur corps 96 : avec ce caractère, l'empattement triangulaire disparaît au profit d'un trait simple et les verticales deviennent parallèles. Firmin Didot adopta le système métrique pour le calcul du point de ce caractère, d'où le nom de millimétrique.