Non, l'agence du médicament ne souhaite pas la mise en place d'un paquet neutre. Afin de répondre aux inquiétudes des industriels, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) tient à rectifier certaines informations circulant dans la presse.
Améliorer la présentation des informations
En février 2018, l'ANSM a publié des recommandations aux industriels sur l'étiquetage et le packaging des médicaments qui conseillent des changements afin d'améliorer la présentation des informations et ainsi prévenir les erreurs médicamenteuses.
L'agence souligne aujourd'hui dans un communiqué : "Les recommandations n'incitent pas à la suppression du nom de marque du médicament, mais insistent sur le fait que la marque ne devrait pas apparaître de façon prédominante par rapport aux mentions nécessaires pour le bon usage du médicament, car il est essentiel que les patients puissent identifier facilement ce que contient le médicament sans se fier uniquement à la marque."
Mettre en avant les informations utiles à l'utilisation du médicament
L'emballage pharmacetique devrait mettre en exergue "la substance active, le dosage et d'autres informations comme notamment la voie d'administration, la population cible (par exemple adulte ou enfant), etc. sur la face principale de la boîte".
Ces recommandations portent sur "l'emplacement des mentions sur les différentes faces des boîtes, sur le choix de la police et de la taille d'écriture, sur les couleurs et sur l'apposition de pictogrammes".
En fait, en suivant ces conseils, le laboratoire pharmaceutique peut tout à fait conserver son identité visuel en adaptant sa charte graphique et son nom ne disparaît pas mais passera en second plan.
Ces recommandations n'ont pas un caractère obligatoire, mais l'agence invite les industriels à les suivre lors de la conception de leurs conditionnements.