L'imprimerie Sego est désormais vide. Les salariés qui occupaient l'entreprise depuis le 22 mars ont quitté le site basé à Taverny dans le Val-d'Oise. Un accord a été trouvé vendredi avec la direction.
L'imprimerie rotative qui produisait notamment le journal L'Obs avait été placée en liquidation judiciaire fin mars. Une partie des 67 salariés demandait de meilleures conditions de départs (lire Grogne des salariés licenciés de l'imprimerie Sego et "Nous ne sommes pas ennemis" répond la direction de Sego).
"Nous avons finalement trouvé une sortie de crise. Les quatre syndicats, les deux actionnaires, la Dirrect et le liquidateur avons signé un accord. C'est un accord confidentiel, mais je peux vous dire que c'est un compromis qui satisfait tout le monde", nous indique Marc Leroy, directeur général de Sego qui avait repris l'imprimerie il y a deux ans.
L'imprimerie de journaux, ancien fleuron de l'imprimerie française, s'était retrouvée en grande difficulté suite à un concours de circonstances malheureux : un impayé du Groupe de presse Le Monde, un incendie criminel le 23 décembre 2017 et un défaut de l'assurance avaient contraint l'entreprise à baisser le rideau (lire Sego liquidée, la faute de l'assureur et du Groupe Le Monde).
L'enquête sur l'incendie criminel est toujours en cours par identifier les deux incendiaires et ainsi que l'expertise judiciaire sur le rôle de l'assureur.