Les imprimeurs suisses s'insurgent

Les employés des imprimeries du groupe de presse Tamedia veulent conserver leurs acquis sociaux.

Le personnel des imprimeries suisses du groupe Tamedia a mené mercredi 25 juillet une action devant les centres d'impression de Bussigny, Berne et Zurich.

Le mouvement, accompagné par le syndicat Syndicom, demande le retour du groupe de médias Tamedia dans la Convention collective de travail (CCT) afin de protéger des acquis sociaux tels que le 13e salaire, les 5 semaines de vacances, etc.

Ces avantages sont définis dans le règlement d'entreprise, basé sur l'ancien CCT, qui s'apprête à être renégocié par le groupe de presse, explique le syndicat. Depuis 2016, le personnel de Tamedia n'est plus soumis à la CCT de l'industrie graphique.

"Tamedia entend réduire les suppléments pour le travail en équipe, bien que les carnets de commande soient remplis", s'indigne le Syndicom.

Lors de cette action, les employés ont brandi symboliquement un contrat collectif de travail géant, demandant aux directeurs de le signer.

Un mouvement de cette ampleur menée conjointement par les imprimeries de part et d'autre de la frontière linguistique est une première dans l'histoire de Tamedia, souligne le syndicat.

Tamedia premier employeur de l'industrie graphique en Suisse

Pour le Syndicom, la responsabilité de Tamedia dépasse les intérêts de ses propres salariés.

"Si elle (Tamedia) profite de sa position de quasi-monopole pour faire pression sur les conditions de travail et refuser le dialogue social, elle ne nuit pas seulement à ses propres employés, mais à l'ensemble de la branche."

Le syndicat demande au groupe de presse, en tant que principal employeur, de participer aux négociations CCT en cours dans la branche de l'industrie graphique et au partenariat social.

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