Les papiers imprimés avec la technologie numérique HP Indigo ne se recyclent pas comme les autres papiers imprimés. L'Union française des industries des cartons, papiers et celluloses (Copacel), la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Federec), l'Union nationale des industries de l'impression et de la communication (Uniic) en concertation avec le fabricant HP demandent aux imprimeurs de séparer les déchets issus de cette technologie des autres pour que leur recyclage puisse avoir lieu dans une filière où ces impressions par électrophotographie ne perturbent pas le désencrage.
"Le plus simple est de les mélanger avec d'autres déchets comme les emballages carton, préconise Jan Le Moux, directeur la commission Économie circulaire de Copacel. Aujourd'hui, les quantités sont suffisamment faibles pour que cela ne perturbe pas le recyclage de ces cartons".
Depuis 2010, la présence en constante augmentation des encres liquides HP Indigo dans les papiers à recycler collectés chez les imprimeurs, même en faible quantité, a entraîné des difficultés lors du désencrage chez les papetiers, perturbant le recyclage de ces déchets dans les filières graphiques et pour certains usages de l'emballage, expliquent les associations.
"Ces encres sont particulières et ne sont pas adaptées au procédé de désencrage des encres classiques. Elles peuvent rester visibles sur le papier recyclé à usage graphique. Mais pour le papier pour ondulé (PPO), moins visible, cela ne pose pas de problèmes", précise Jan Le Moux.
Il poursuit : "Nous demandons donc aux imprimeurs à ce que ces papiers imprimés soient orientés dans un autre flux, celui du papier pour ondulé (PPO), où ils pourront être revalorisés. Nous sommes très contents d'avoir pu en discuter avec HP et cela ne remet pas en cause la recyclabilité du papier imprimé en HP Indigo : dans le recyclage, la question est souvent de trouver comment bien orienter les flux."