Les rotatives des journaux Figaro, Le Monde, La Croix, Les Échos et Le Parisien, sont restés à l'arrêt en raison du mouvement de grève national de la CGT, suivi par les personnels de la distribution et des imprimeries, contre le projet de réforme de la loi Bichet, qui organise la distribution des journaux.
Le Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT (SGLCE-CGT) conteste les préconisations du rapport Schwartz, rendu cet été au gouvernement, et demande le maintien de la loi Bichet.
Ce rapport propose de confier la régulation du secteur de la distribution de la presse à l'Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (Arcep) et d'assouplir les règles actuelles.
Le SGLCE estime "gravissime" de mettre fin au "système coopératif et solidaire de la distribution de la presse".
La loi Bichet a "permis de casser des monopoles pour favoriser une presse forte et la plus indépendante possible ainsi que permettre l'émergence et le développement de nombreux magazines ; y mettre fin serait faire un bon de plus de 70 ans dans le passé."
Il poursuit : "La presse n'est pas une marchandise comme les autres, c'est un bien culturel au service du pluralisme !"
Quant au Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN), il considère cette grève comme "irresponsable" et sans "aucune considération pour le travail de milliers de journalistes qui informent nos concitoyens et elles méprisent le métier des diffuseurs de presse".
Denis Bouchez, directeur du SPQN, estime que ce mouvement de grève fragilise "une fois de plus l'économie de la presse quotidienne papier, ainsi que l'ensemble de métiers de l'impression, de la diffusion et de la vente, qu'elle prétend défendre."