L'économie de l'espace vide : sous ce titre accrocheur le cartonnier britannique DS Smith a publié un rapport sur le vide contenu dans les emballages.
24% en moyenne de vide dans les conteneurs
Selon cette enquête menée avec le bureau d'études Forbes Insights, l'espace vide représente en moyenne 24 % du volume des conteneurs d'expédition (calcul effectué pour sept catégories de produits), soit l'équivalent de 61 millions de conteneurs EVP (équivalent vingt pieds) par an.
Et jusqu'à 64% dans la vente en ligne
Et le gaspillage est plus important dans l'e-commerce. DS Smith révèle un pourcentage de vide allant de 18 % pour les vêtements et les chaussures et 64 % pour les produits en verre. La suppression de ce vide permettrait une baisse de 24 % des coûts d'expédition de entreprises, selon DS Smith.
Des économies et un impact environnemental
Côté environnement, le vide des conteneurs représente 122 millions de tonnes de dioxyde de carbone émis par an en raison du transport de vide dans les conteneurs acheminés des sites de fabrication aux ports d'arrivée. Cela représente les émissions de CO2 de la Belgique ou de l'Argentine.
Et en tout, ce sont 46 milliards de dollars qui pourraient être économisés chaque année dans le monde, en portant une plus grande attention à la gestion de cet espace vide, des gains qui toucheraient les coûts d'emballage et la logistique.
L'espace vide délaissé par les dirigeants
Et DS Smith pointe du doigt un paradoxe intéressant : si 93 % de cadres dirigeants ont pris des mesures pour réduire l'impact environnemental de leurs emballages, seuls 36 % d'entre eux ont mené des audits sur le vide transporté avec leurs marchandises.
"Dans les années à venir, nous devons davantage mettre l'accent sur l'espace vide et les mesures visant à le réduire, préconise le cartonnier. Les responsables de la chaîne d'approvisionnement et des flux logistiques sont convaincus qu'une réduction du vide dans les emballages se traduira par une optimisation des coûts et de l'impact environnemental de leur entreprise (respectivement 73 % et 72 %). À présent, le défi consiste à sensibiliser davantage les décideurs à la problématique du vide. Ils sont ceux qui ont le pouvoir de promouvoir les initiatives correspondantes au sein de leurs sociétés."