Monotype, Hirondelle, fondeuse, presse Freinet... Ancien typographe et collectionneur, Muriel Méchin a constitué une très belle collection de matériels d'impression depuis 40 ans. Et s'il ne s'arrête toujours pas de chercher de nouvelles pièces, il souhaite passer la main.
Muriel Méchin expose sa collection de presses à imprimer, de machines à papier, de fontes et de livres rares dans un petit atelier en Indre-et-Loire, sous le nom de Musée de la typographie de Tours, un espace gratuit où le public peut apprendre à fabriquer son papier et tester de petites machines d'impression.
Éviter la dispersion de la collection
"Muriel Méchin a aujourd'hui 78 ans et il a prévu à 80 ans de tout arrêter, explique Jean-Louis Maître, ami du collecteur et passionné de typographie. Nous avons donc deux ans pour trouver un repreneur."
Pour Muriel Méchin et Jean-Louis Maître, l'idéal serait de trouver un repreneur qui poursuive son travail dans la ville de Tours ou dans les environs. Mais ils souhaitent avant tout éviter la solution la plus simple, celle de la vente aux enchères, qui éparpillerait le travail de toute une vie aux quatre coins de la France...
Des presses typo qui marchent toujours
Beaucoup des machines de cette collection privée servent lors de démonstrations au musée ou lors d'événements locaux.
Parmi les pièces de cette collection, on peut découvrir une belle Monotype, une Boildieu du début du XIXe, des pédalettes Hirondelle de 1880, un duplicateur Gammeter Multigraph – machine américaine dans les années 1910, une presse à imprimer les fils électriques ou une autre les timbres à sec.
Les visiteurs peuvent aussi admirer une machine à ronéotyper d'avant 1940, machine qui permet les duplications à l'alcool, ou encore une presse typo Freinet, utilisée dans les classes scolaires d'enseignement Freinet dans les années 20.
Le musée présente également une presse typo à bras Reliance du fabricant Paul Shniedewend & Co, une machine qui a permis l'expansion des journaux dans l'Ouest américain à la fin du XIXe.
La presse la plus ancienne est une presse à eau-forte restaurée datant du XVIIe siècle.
Muriel Méchin a aussi rassemblé des bois gravés, des clichés de galvanotypie, des fondeuses et des milliers de fontes dont les Super Veloz, des caractères modulaires.
La valeur de cette collection est estimée par le typographe à 50 000 euros. Intéressés ?