Ils ont commencé comme apprentis et s'apprêtent à reprendre une imprimerie historique. Deux trentenaires, Saul Fernandes et Sylvain Guidet seront bientôt à la tête de l'imprimerie Fortin le Progrès, créée en 1802 sur "ordre" de Napoléon.
C'est l'histoire que nous conte Le Parisien dans un article du 31 juillet. Implantée à Clichy dans les Hauts-de-Seine (92) dans des locaux de 3000 m2, l'imprimerie Fortin le Progrès servi initialement les ministères, le Sénat, l'Assemblée Nationale et quelques noms prestigieux comme Nicolas II.
L'entreprise s'est considérablement développée dans les années 1960 en regroupant plusieurs fonds de commerce d'imprimeurs locaux ou régionaux des professions notariales (notamment la Papeterie du Progrès) et en lançant les notes de contrôle destinées aux comptables, experts-comptables et commissaires aux comptes. L'entreprise est devenue au fil du temps la référence des notaires et des experts-comptables.
La société est équipée d'un parc machine complet en offset et numérique. Elle a fait l'acquisition en 2016 d'une semi-rotative, deux couleurs, à format variable, pour la production d'étiquette adhésives, d'un dos carré collé CP bourg Binder 3002 Eva et d'une pelliculeuse Tauler Smartmatic.
Passage de flambeau
Aujourd'hui, la PDG de l'imprimerie, Chantal de Larrard, est en train de passer la main à deux de ses anciens apprentis. "Mon fils ne souhaitait pas reprendre. On ne peut pas laisser mourir une boîte née en 1802. Saul et Sylvain vont reprendre progressivement le flambeau", explique Chantal au Parisien.
Fortin le Progrès compte aujourd'hui 23 salariés pour un chiffre d'affaires de 3,5 millions en 2017. Outre les notaires, huissiers, et experts-comptables qui sont le cœur son activité, l'entreprise a racheté il y a cinq ans le fonds de commerce d'une imprimerie en ligne, Proflyer.