Le suramortissement fiscal est de retour. Le ministre Édouard Philippe l'a annoncé jeudi 20 septembre. Mais le dispositif concernera cette fois un périmètre de biens limité aux nouvelles technologies : imprimantes 3D, logiciels de gestion de la production, réalité augmentée, etc.
Pour rappel, cette mesure en œuvre de 2015 à 2017 permettait aux entreprises de pratiquer un suramortissement de 40 % sur de nombreux matériels acquis neufs.
Le dispositif a largement profité aux imprimeurs, leur permettant d'investir dans de nouveaux outils de production à moindre coût. Le suramortissement permettait un gain direct égal à une réduction fiscale d'environ 13 % de l'impôt sur les sociétés.
L'entreprise Etigraph avait par exemple fait l'acquisition entre 2015 et 2016 de deux nouvelles lignes de production d'une valeur totale de 1,5 million d'euros. Le PDG d'Etigraph déclarait à ce sujet : "Si je n'avais pas eu l'aide du suramortissement, je n'aurais rentré qu'une seule ligne".
Accélérer la transformation numérique des entreprises
Cet avantage fiscal exceptionnel sera cette fois dédié aux nouvelles technologies, l'objectif du gouvernement étant de favoriser la transformation numérique des entreprises. Il doit venir combler un retard d'équipement des PME françaises dans ce domaine, a expliqué le ministre.
"L'automatisation et la robotisation des procédés de fabrication ne sont pas les ennemies de l'emploi, elles sont les conditions d'une compétitivité qui garantit la puissance de l'appareil industriel français, et donc le développement de l'emploi."
Innovation et productivité, tels sont les mots d'ordre du gouvernement qui devrait introduire le dispositif dans le budget 2019 du gouvernement. Le suramortissement devrait être en place pour une période de deux ans.