L'imprimerie Malengé Packaging, qui emploie 21 personnes et réalise 4,5 millions d'euros de chiffre d'affaires, a trouvé un substitut à l'aluminium dans le conditionnement de produits sensibles à l'humidité et à l'oxygène. La législation sur les emballages non recyclables se durcissant, les perceptives de développement pour l'entreprise d'emballages dirigée par Stéfan Kirstetter sont immenses.
Située à Flers-en-Escrebieux dans le Nord, l'imprimerie a développé, avec l'aide du Centre technique du papier (CTP), CyclePack, un emballage thermoscellable barrière en papier. CyclePack ne contient ni plastique ni aluminium et est 100 % recyclable (lire Révolution : L'imprimeur Malengé invente le papier barrière 100% recyclable).
Doubler sa capacité de production d'ici deux ans
Le premier emballage de cette gamme sera en rayon en janvier avec la marque de produits alimentaires bio Nature et Aliments. Malengé Packaging produira un million d'emballages par an pour du flan en poudre et le client souhaite déjà bénéficier de ce papier barrière pour d'autres produits. L'imprimerie devra fournir cinq millions d'emballages soit 400 à 500 000 m2 par an de papier barrière.
Et avec les nouveaux objectifs de recyclages fixés par le gouvernement (100% d'ici 2025), l'entreprise devrait attirer de nouveaux clients. L'imprimerie, qui a déjà reçu plusieurs demandes d'industriels, compte doubler sa capacité de production d'emballages d'ici deux ans.
Investissements machine et embauches
Pour cela, elle vient d'investir dans de nouvelles machines. Une nouvelle rotative offset flexo arrivera en janvier 2019. Et en 2020, une machine de transformation permettra de nouvelles formes de sachets. Cela porte les investissements à environ 2 millions d'euros.
Des embauches sont aussi actuellement en cours : l'imprimerie recrute un ingénieur chimiste pour la qualité et la gestion de production et trois électro mécaniciens qui seront formés à la conduite offset flexo et façonnage.
À moyen terme, cette invention pourrait augmenter l'effectif de 15 personnes, principalement dans l'atelier.
Grâce à ce nouvel emballage et à d'autres développements en cours, Stéfan Kirstetter espère doubler son chiffre d'affaires et atteindre les 9 millions d'euros d'ici trois ans.