Le fabricant d'encres d'imprimerie Brancher Kingswood est en mauvaise posture. Il a été placé redressement judiciaire pour une période de six mois par le tribunal de Commerce de Chartres, jeudi 25 octobre 2018, selon les informations de L'Écho Républicain. Basé à Tremblay-les-Villages en Eure-et-Loir, Brancher emploie 62 salariés.
L'entreprise n'en est pas à sa première difficulté. En 2012, le producteur d'encres avait été racheté à la barre du tribunal par le groupe industriel chinois Suzhou Kingswood, qui avait préservé environ 80 emplois sur 120 (l'article de l'époque : Les encres d'imprimerie Brancher reprises par un industriel chinois).
Suzhou Kingswood est spécialisé dans les résines et les pigments des encres, et est aussi un fabricant d'encres offset. Sur le site français, il a mis en place un centre de recherche et développement, le deuxième du groupe, dédié aux produits à forte valeur technique dans les segments offset et UV. Malheureusement, cela ne semble pas avoir suffi.
La direction de Brancher n'était pas joignable cette semaine. Mais selon les comptes annuels déposés, Brancher Kingswood a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires de 12,6 millions d'euros avec une perte de 696 000 euros, et en 2017, 11,0 millions avec une perte de 806 000 euros.
Selon le quotidien régional L'Écho Républicain, la maire de Tremblay-les-Villages et conseillère départementale, Christèle Minard, ainsi que le député de Dreux, Olivier Marleix, se disent mobilisés pour aider les salariés à sauver leur entreprise.