Comment recréer de la demande quand on est confronté à une baisse de volume ?
Tous les timbres postaux de France sont imprimés à Phil@poste, l'imprimerie du timbre installée à Boulazac, près de Périgueux en Dordogne. Mais depuis plusieurs décennies, les timbres se vendent beaucoup moins bien.
Alors qu'il y avait environ cinq-milliards d'impressions annuelles il y a 30 ans, il y en a moins d'un milliard aujourd'hui. Pour combler cette baisse de volume, l'imprimerie de La Poste édite chaque année près d'une cinquantaine de timbres spéciaux.
Faire moins, mais plus beau
Multiplier les timbres collectors permet de recréer de la demande, expliquait le 31 octobre le directeur de production de l'imprimerie, Olivier Zuzlewski à un journaliste d'Europe1 dans l'émission Deux heures d'info.
Le 2 novembre, La Poste a mis en vente un timbre à 0,80 euro pour le centenaire des chèques postaux. Le timbre, au format carré 40,85 x 40,85 mm, est imprimé en héliogravure et tiré à 900 000 exemplaires.
En juillet dernier, La Poste sortait quatre timbres collectors à la gloire de l'équipe de France de football, tirés à 65 000 exemplaires.
En août, La Poste proposait un carnet de timbres aux couleurs du Festival interceltique de Lorient avec le dragon Gallois à l'honneur, édité à 6 500 exemplaires.
Mais les éditions de ces timbres collectors suffisent-elles à combler la baisse de volume ? Non, répond Olivier Zuzlewski au micro d'Europe1. C'est pourquoi l'imprimerie se lance dans un nouveau marché lié à la traçabilité et aux étiquettes d'authentification de produits, comme les places de concert.