Le dernier rapport de l'Idep indique en 2017 une baisse de 1,7 % par rapport à l'année précédente dans la production de périodiques.
La production de la presse périodique a baissé de 1,7 % en 2017, indique l'Idep dans son rapport annuel "Regards sur les marchés de la communication graphique". Une baisse modérée mais constante d'année en année, comme on peut le voir sur le tableau ci-dessous.
Un tiers de volume en moins depuis 15 ans
« Les volumes imprimés ont baissé d'environ un quart en l'espace de dix ans, d'un tiers depuis quinze ans », rapporte l'Idep.
Les causes sont connues : concurrence du numérique, moins de temps disponible pour le papier, fermeture des kiosques…
Aux diminutions de revenus s'ajoute la baisse des revenus publicitaires. Des facteurs qui poussent les éditeurs à réduire les coûts de production, en baissant les grammages, les tirages, les paginations.
En ce qui concerne le commerce extérieur, d'après les chiffres d'Eurostat, les importations ont diminué de 18 % en 2017 et les exportations ont augmenté de 12 %.
Les difficultés des imprimeurs
La mutation technologique, la baisse des ventes et des recettes, pousse les éditeurs à chercher de nouveaux modèles et de nouvelles sources de revenus. Mais pour les imprimeurs, cela se traduit inexorablement par une baisse des volumes imprimés, qui devrait continuer encore plusieurs années prévient l'Idep.
« La redéfinition du paysage graphique en Île-de-France a eu pour conséquence de fragiliser deux acteurs majeurs de la rotative : Sego et H2D Didier Mary. »
L'unité francilienne de Ségo a été liquidée et un plan de cession a été finalisé en juillet 2018 pour H2D Didier Mary. En redressement judiciaire depuis janvier 2018, le façonnier Merkhofer est néanmoins sorti du redressement en septembre.