Liquidation d'Arjowiggins Security : le Premier ministre interpelé

Le député de la circonscription dans laquelle est située l'usine a interpelé le Premier ministre lors des questions au gouvernement.

Christian Jacob, président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale et député de la circonscription dans laquelle est située l'usine, a interpelé Édouard Philippe ce mercredi dans l'Hémicycle, rapporte Le Parisien.

L'échange s'est déroulé durant les questions au gouvernement, précise le quotidien. Christian Jacob a insisté sur le fait que la fermeture du site met en péril 240 emplois alors que « l'État via la BPI a injecté 250 millions d'euros depuis cinq ans ».

Le Premier ministre a répondu que l'État se mobiliserait pour « essayer de trouver la meilleure solution », sans préciser s'il se rendrait sur le site.

Une situation critique

Depuis l'annonce de la liquidation d'Arjowiggins Security le 16 janvier par le tribunal de Commerce de Nanterre, la situation est particulièrement tendue.

Les salariés, qui ont décidé de bloquer l'usine, ont brûlé une partie du stock de papier destiné à la fabrication des cartes grises ainsi que du papier pour billets de banque.

Alors qu'ils n'espèrent plus d'autre issue que la liquidation, leur réclamation porte sur une prime de licenciement de 50 000 euros pour chaque salarié.

La CGT alerte depuis plusieurs mois sur la situation de l'usine. Malgré leur engagement initial, les nouveaux propriétaires n'ont en effet pas investi d'argent dans la société. Contrairement à l'État et aux collectivités qui ont eux, investis 600 000 euros pour créer un nouveau pont afin de faire passer des semi-remorques jusqu'à l'usine à papier.

Le site est spécialisé dans la production de papier sécurisé servant à fabriquer des billets de banque, des chèques, des passeports, et des cartes grises.

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