La CEPI, l'organisation des producteurs européens des industries papetières basée à Bruxelles, a publié le premier bilan du secteur pour l'année 2018. Ces résultats proviennent des données des membres de l'association qui regroupe 495 entreprises productrices de pâte, papier et carton à travers l'Europe, avec 900 usines, représentant 22 % de la production mondiale.
Selon les chiffres préliminaires, la production de papier et de carton des pays membres du CEPI est stable en 2018 par rapport à l'année précédente. La production totale en 2018 s'établit à 92,2 millions de tonnes contre 92,3 tonnes en 2017.
En 2018, le secteur papetier a vu naître de nouvelles capacités en production dues à la modernisation des machines existantes, mais a également connu des fermetures. Cela s'est traduit par une augmentation nette de capacité de 1,3 million de tonnes.
La consommation globale de papier et de carton a augmenté à + 0,5 %. C'est la cinquième année consécutive que la demande est en hausse, hausse due à la conjoncture économique favorable qui règne dans l'UE et au niveau international.
L'utilisation de papier pour le recyclage par les membres du CEPI est, elle aussi, relativement stable à 48,5 millions de tonnes, soit + 0,4 %.
Dans le monde la production en baisse
Cette stabilité observée en Europe contraste, cependant, avec la baisse de la production mondiale de papier et de carton (-0,6 %) et qui s'établit à 417 millions de tonnes. Cette réduction est principalement due à la Chine, dont la production est de - 4 %.
La production de papier et de carton au Japon, en Corée du Sud et aux États-Unis a également diminué, tandis que la production au Canada, en Russie et dans plusieurs pays émergents (Inde, Indonésie et Mexique...) a augmenté, selon la CEPI.
Les types de papier ne sont pas égaux face à la hausse de la production. Et en résumé, l'augmentation de la production de papier et de carton d'emballage compense la baisse de la production de papiers graphiques.